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mardi 8 novembre 2011

Crise de la dette et Propriété intellectuelle : Le solde créditeur de la Grèce

(article de Jacques Croizer : jcroizer@aol.fr)

1. Un génocide financier
Pour reprendre la formule d’un juriste autrichien, c’est à un véritable génocide financier de la Grèce que se livrent aujourd'hui les « marchés », la BCE, le FMI, avec la complicité active des gouvernements européens dont celui de Sarkozy :
- Réduction des salaires et des retraites allant jusqu’à 30 %
- Abaissement du SMIC à 600 €
- Hausse du prix de l’essence de 100 %, de l’électricité de 50 %
Etc. Etc.
Comment les Grecs, peuple sérieux, travailleur et dynamique s’il en est – que ne parlent de la Grèce que ceux qui la connaissent ! – pourraient-ils supporter une telle folie ?

2. La dette des traders à l’égard de la Grèce
Il est assez extraordinaire de voir que c’est sur un pays comme la Grèce que se concentrent les attaques acharnées des « marchés ».
Qu’on veuille bien y songer.
S’il existait un droit sur les idées, combien chacun d’entre nous devrait-il payer de royalties aux héritiers de Pythagore ? Ordinateurs et logiciels ne tournent qu’en exploitant des connaissances mathématiques, et il n’y a pas un trader, pas un analyste financier qui n’utilise sans le savoir le théorème de Pythagore, fondement de toute l’Analyse mathématique et de la théorie des fonctions… Sans le génie grec, ces messieurs dignes et cravatés seraient encore dans les arbres.
Et que dire des Lettres (invention grecque de la tragédie entre autres), des Arts, du droit politique (les Grecs, faut-il le rappeler, ont aussi inventé la démocratie) ou de la machine à vapeur, dont le concepteur s’appelle Héron d’Alexandrie, au 1er siècle ap. JC ?
À l’égard de « nos Maîtres Grecs », pour reprendre une formule courante chez les Arabes, la dette du monde, si l’on pouvait la chiffrer, s’élèverait à des milliards de milliards de dollars !
Que ceux qui refusent de payer retournent donc dans les arbres.

3. Une démarche des Citoyens du monde
Ceci n’est ni un pamphlet ni une fantaisie, mais une démarche à mener jusqu’à son terme, ensemble : il s’agit de faire clairement comprendre que désormais, les citoyens sont décidés à reprendre le contrôle de leurs vies et qu’ils refusent de se soumettre une seconde de plus à la dictature des « marchés ». Il s’agit d’une démarche juridique, à porter devant les instances internationales concernées, en s’inspirant d’un précédent.
On se souviendra en effet de l’affaire des médicaments génériques contre le sida… Le 19 avril 2001, les malades du sida des pays pauvres ont remporté une victoire éclatante. Le procès intenté trois ans plus tôt au gouvernement sud-africain par les grandes compagnies pharmaceutiques, au prétexte que ce gouvernement produisait des médicaments génériques pour soigner ses malades, se terminait par une humiliante défaite des trusts et des vautours qui se nourrissent du sang des autres. Leur défaite a été rendue possible par la mobilisation de l’opinion publique mondiale.

4. EMBROS ! (En grec moderne : en avant !)
Pour conduire efficacement cette démarche, c'est-à-dire pour exiger devant les instances juridiques internationales concernées le paiement des dettes des « marchés » au bénéfice de la Grèce, sont solennellement appelés à nous aider : notamment les matheux, les économistes et les juristes spécialisés dans le droit de la propriété intellectuelle.
En premier lieu, il nous appartient de trouver, parmi les brevets utilisés au quotidien chez Lehman Brothers, JP Morgan ou par l’UBS, celui ou ceux dont on peut démontrer qu’ils ne sont qu’une application détournée de l’un des théorèmes découverts par les Grecs ; en second lieu, il nous appartient de demander officiellement que ces brevets soient cassés et réattribués à leurs légitimes inventeurs.
Du point de vue scientifique comme du point de vue juridique, la démarche doit être appuyée sur des bases solides, même s’il va de soi qu’il s’agit moins d’obtenir un paiement effectif au bénéfice de la Grèce – hypothèse en vérité peu vraisemblable – que de susciter un mouvement de mobilisation et une pression de la part de l’opinion publique mondiale.
NB Tous les peuples de la terre sont invités à entreprendre une démarche semblable, pour faire valoir leur participation propre à la civilisation universelle et leurs propres exigences légitimes.

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